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La sole de blé dur au plus bas depuis 1993

Les surfaces de blé dur tombent à 0,22 million d'hectares sur la campagne de production 2024-2025 d'après les estimations du ministère de l'Agriculture publiées le 15 avril 2025.

D’après les dernières estimations du ministère de l’Agriculture, les surfaces de blé dur reculeraient de 13 % par rapport à la moyenne de 2020-2024. Celles de blé tendre seraient à peine supérieures à la moyenne quinquennale.

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« À 0,22 million d’hectares, la sole du blé dur atteindrait [en 2024-2025] son plus bas niveau depuis 1993. Elle recule de 7 % sur un an et de près de 13 % par rapport à la moyenne de la période 2020-2024 », note le service statistique du ministère de l’Agriculture, Agreste, dans sa publication du 15 avril 2025.

En moyenne, les principales céréales à pailles couvriraient un peu plus de 7 millions d’hectares, en hausse de 6 % par rapport à « la très faible sole » de 2023-2024, mais en repli de 1,3 % par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes. « Avec les précipitations de janvier, l’excès d’humidité a localement pénalisé les cultures implantées sur des sols hydromorphes, par exemple dans l’Oise ou en Lorraine », précise Agreste.

Les surfaces de blé tendre tout juste supérieures à la moyenne 2020-2024

Cette hausse globale des surfaces en céréales à paille est notamment tirée par le blé tendre : le ministère table sur une sole à 4,63 millions d’hectares, supérieure de 10 % à la saison passée, « mais à peine au-dessus de la moyenne 2020-2024 ». Il constate sur un an une baisse des reports de blé d’hiver vers du blé de printemps grâce à une météo « plus clémente ».

« Cependant, les semis d’hiver ont été plus tardifs que d’habitude, ce qui conduit à un retard de développement. Les conditions de culture s’améliorent par rapport au début d’année mais restent un peu moins bonnes que celles des campagnes 2021 à 2023 », observe-t-il.

La sole d’orges à l’inverse, reculerait de 3,6 % sur un an et de plus de 5 % par rapport à la moyenne quinquennale pour descendre à 1,7 million d’hectares. « Les conditions de culture seraient à peine meilleures que l’année dernière à la même période », note Agreste.

La sole de pois protéagineux au plus bas depuis dix ans

La baisse des surfaces cultivées de pois protéagineux continue en 2024-2025, avec un repli de 4,6 % sur un an, après une lourde chute de 19 % entre 2022-2023 et 2023-2024, menant les surfaces de pois à « un point bas décennal », indique Agreste. « Avec les fèves et le lupin doux, les surfaces de protéagineux seraient stables sur un an, mais en recul de 13 % sur la moyenne 2020-2024. La hausse des surfaces ensemencées en Nouvelle-Aquitaine (+ 8 % sur un an) compenserait le recul prévu dans les Hauts-de-France (- 8 % sur un an) », ajoute-t-il.

Quant au colza, sa sole serait supérieure de 7,4 % à la moyenne des cinq dernières campagnes, malgré une baisse de 3 % sur un an. « Le développement des cultures est globalement satisfaisant, avec des conditions sèches qui limitent l’apparition de maladies », rapporte Agreste.

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